Dans le Crissier Contact de février 2015, l’article consacré au prix de la Sécurité appelle quelques commentaires :
- Sur l’article lui-même, sans remettre en cause les éléments factuels qui sont avancés, le sentiment se crée que Crissier est face à des éléments hostiles comme les recettes qui n’augmentent plus assez et les frais qui ne cessent d’augmenter, eux… D’autre part, les promesses du préavis sur la POL Ouest, concernant le nombre de policiers, les coûts de fonctionnement, ne sont pas tenues. Comme en plus les coûts des prestations de la POL en chf par habitant sont plus élevés à Crissier que dans une commune voisine, la coupe se remplit, peu à peu. A la fin, à l’instar de Calimero, les citoyens de Crissier pourront s’écrier : « C’est trop injuste » !
- Le thème de la sécurité à Crissier est semblable à celui des autres communes suisses. Les coûts de la sécurité augmentent, comme ceux de la santé. Simultanément il est juste de dire qu’il s’agit là d’un choix politique, qui a été exprimé par la population suisse, dont celle de Crissier. Nos citoyens veulent de la sécurité, et ils sont prêts à donner les moyens aux autorités pour que cette sécurité soit améliorée. Or, cela n’est pas toujours simple. Un exemple concret est donné dans le document publié par le Service de l’urbanisme, ayant pour titre « Lentillières Nord, Un quartier côté jardin ». Dans cette brochure, une graphique illustre les évaluations de chaque critère. Pour tous les critères, l’évaluation est favorable ou très favorable, sauf pour deux critères sur lesquels on doit faire des réserves. Il s’agit de la cohésion sociale et des droits et sécurité. Aujourd’hui, avec notre expérience, en développant de nouveaux projets, nous savons que le thème de la sécurité est délicat et sensible.
- En outre, l’adhésion de Crissier à la Police de l’Ouest a des conséquences qui ne sont pas toutes souhaitées. Si l’organisation de la sécurité est plus cohérente et professionnelle, la direction de cette Police de l’Ouest échappe aux pouvoirs exécutifs et législatifs de chacune des communes membres de la POL Ouest. De fait, l’article pose, à son insu, la question politique, de la performance des relations intercommunales. Quelles sont les meilleures façons de gérer les prestations intercommunales, qui sont inévitables aujourd’hui.
- Enfin, à nouveau, cet article n’est pas signé. A sa lecture nous sommes incités à penser que c’est l’ensemble des membres de la Municipalité qui l’a rédigé, puisqu’il utilise la forme du « Nous » en introduction. Ce serait plus clair et honnête que cet article soi signé « Municipalité ». Parce que cet article reste un point de vue, une manière de dire « sa » vérité.
Olivier Ramel, 15.3.2015.