Mon intervention ne cherche pas à remettre en cause l’objet de ce crédit d’étude, à savoir la requalification de la route du Bois-Genoud, mais le coût de ce crédit d’étude.
La Municipalité nous demande de lui accorder 190’000.- chf pour cette étude de requalification. C’est une somme importante, qui représente 19 mois de travail d’un employé qualifié expérimenté, ou 19 collaborateurs qualifiés et expérimentés travaillant un mois à plein temps, sur cette étude.
Or, de quoi parlons-nous ? De la modification d’un carrefour qui existe déjà, qui doit être élargi d’une voie sur une cinquantaine de mètres, dans une configuration connue de plaine, presque plate. Le montant des travaux routiers est estimé entre 1,2 à 1,3 millions de chf. Mon entendement est trop faible pour comprendre pourquoi il est nécessaire d’investir ces 190’000.- chf pour un travail qui me semble simple, à première vue.
Deux positions de l’étude m’interpellent. L’étude de l’éclairage public se monte à chf 20’000.-, pour ce carrefour qui existe déjà, qui est déjà éclairé et pour lequel il faudra ajouter 3 ou 4 candélabres. 20’000.- chf sont nécessaires pour savoir où les mettre ! Pour le préavis 17, concernant la place Frédy Girardet, l’étude pour l’éclairage ne représente que chf 10’000.-. Alors qu’il est probable que le nouvel éclairage de la place soit plus compliqué à réaliser que l’éclairage le long d’une route. La deuxième position qui me gêne est celle des divers imprévus pour 18’000.- chf. Le taux utilisé pour déterminer ces « divers imprévus » est de 12 %, alors que pour la place Frédy Girardet, le taux n’est plus que de 5 % et la somme s’élève à 10’000.- chf. Je ne comprends pas pourquoi ces taux varient tellement.
A lire ces deux préavis, j’ai attrapé le mal de mer, tellement j’avais le sentiment d’être mené en bateau. Et quand je suis mal, je m’abstiens.
Olivier Ramel