Monsieur le Président
Mesdames,Messieurs les conseillers.
J’ai lu un article dans le Crissier Contact du 31 janvier 2014.
Ce dernier, anonyme, m’a laissé comme un sentiment de malaise.
Je cite : « Avec une population étrangère avoisinant 46%, nous pouvons souhaiter, sans être soupçonnés de xénophobie, voir arriver de nouveaux citoyens suisses sur la commune. »
Plus loin nous pouvons lire: « Si la proportion de Suisses se renforce un peu au cours des prochaines années, ce sera un pas vers un meilleur équilibre et un atout pour le maintien de la cohésion sociale. »
Mon avis est que ces quelques lignes flirtent avec la xénophobie. En quoi l’arrivée de nouveaux citoyens de nationalité suisse serait elle plus bénéfique pour la commune que celle de citoyens étrangers ? Faudrait--il par exemple souhaiter des nouveaux arrivants plus riches afin qu’ils contribuent plus aux finances communales ? D’après l’auteur de cet article les Suisses seraient plus vertueux que les étrangers. Sur quelle base peut on avoir de telles affirmations ? Si les suisses ont les vertus de maintenir l’équilibre et la cohésion sociale quand est il des non Suisses ? A quelle vertu, a contrario à quel défaut l’auteur fait-il référence ?
Cette opinion n’a pas à figurer dans le journal de la commune financé par le contribuable car c’est un journal d’informations.
Je vis chemin des acacias 1 avec mon épouse et mes enfants. La concierge de mon immeuble est suisse d’origine serbe. Dans ce même immeuble vivent des suisses
de diverses origines dont je fais partie, des portugais et des espagnols.
Dans les immeubles environnants il y a des français, des kosovars, des personnes de confession musulmane. Je ne ressens pas dans ma vie quotidienne à Crissier une menace de cette cohésion sociale.
A mon avis ce sont les généralités, les amalgames et les vertus attachées à une seule nationalité comme le dit l’auteur qui sont une menace pour l’équilibre et la
cohésion sociale de notre Suisse multiculturelle.
Mesdames et Messieurs je vous remercie de votre attention.
Crissier, le 10 février
Tannessob Sob